Sortir Grandis de cette Crise Sanitaire ?
(dé) Confinement ou non, la crise sanitaire prendra un temps certain avant d’être totalement derrière nous : elle a balayé notre quotidien, révolutionné notre rapport au travail et à nous même, nos relations avec nos familles, nos amis, nos voisins… bref un vrai tournant dans nos vies.
Qui ne s’est pas surpris à soudainement avoir envie de proposer à un proche de passer le voir, d’avoir envie d’organiser un évènement entre amis avant de se rappeler que non ça ne va pas être possible tout de suite …
En 2 mois combien de choses « impossibles » ont-elles été accomplies ?
Notre résistance naturelle au changement, balayée par la crise nous a amené à brutalement modifier nombre de nos comportements parfois de manière spectaculaire.
« Changer ou Mourir »
Rapide, radical, implacable le changement s’est immiscé dans nos vies à tous les niveaux faisant voler en passant des résistances bien ancrées
« C’est impossible »
disaient-ils ... « Trop compliqué »
disaient les autres … Et puis …
Rapide
- Combien de personnes sont passées au télétravail en l’espace de quelques semaines ?
Combien ont eu du mal au début ? Parmi ces dernières combien veulent faire marche arrière aujourd’hui après 2 mois de pratique ?
Radical
- Combien d’années gagnées sur l’acceptation du télétravail dans les mentalités ?
Un véritable coup d’accélérateur dans la transformation numérique des entreprises qui n’ont eu d’autre choix que de s’intéresser aux options qu’offraient les nouvelles technologies pour pouvoir maintenir tout ou partie de leur activité :
- télétravail
- vidéoconférence
- outils collaboratifs …
Implacable
- Combien d’entreprises, souvent petites ou moyennes d’ailleurs, ont complètement changé leurs organisations respectives pour produire en l’espace de quelques semaines seulement des produits qu’elles n’avaient juste jamais produits auparavant ?
« C’est impensable »
disaient-ils … « Ça va coûter trop cher »
disaient les autres
À titre individuel, nous sommes nombreux à nous être mis à faire des choses que nous n’avions jamais envisagées ne serait-ce qu’il y a 2 mois comme reprendre ou débuter des activités qui nous plaisent ou que nous avions abandonnées par manque de temps ou d’énergie.
Cette pause dans le temps nous aura appris beaucoup sur nous-mêmes :
- nos croyances envolées
- nos capacités révélées
- nos (in)tolérances dévoilées…
« Le stress, de tout temps, est un très mauvais conseiller »
Oui la peur est mauvaise conseillère, sous stress nous ne voyons plus les choses et les évènements qu’à travers le prisme du danger qui nous menace …
C’est ainsi que notre cerveau a assuré notre survie, il n’a pas évolué sur ce point depuis.
Survivre étant son seul objectif, il gomme s’il le faut toute informatios ne concernant pas notre survie immédiate, nous poussant ainsi à statuer dans l’urgence : difficile dans ces conditions de nous ouvrir aux éventualités de faire autrement, de construire différemment.
Pourtant, avec ces semaines de recul, en cherchant un peu nous tombons sur les histoires d’individus qui ont fait émerger de cette crise de belles opportunités tant humaines que sanitaires ou sociales.
Ces jeunes qui effrayaient tant les personnes âgées de leurs quartiers et qui leur distribuent des repas bénévolement. Ce voisin à qui vous ne parliez quasiment pas qui vous propose de partager ses masques avec vous quand il s’aperçoit que vous êtes personnel soignant…
Des attitudes et un état d’esprit qui ne demandent au final qu’à être dupliqués.
Parce que oui, même sous un stress à la fois intense et répété, nombreuses sont les personnes qui ont réussi à faire des choses extraordinaires : la voie est ouverte !
Tout n’est pas parfait bien entendu, situation inédite oblige, il est intéressant cela dit de nous poser pour regarder ce qui a bien fonctionné, ce qui peut être reproduit et ce que peuvent être nos futures nouvelles habitudes à construire pour ne plus avoir la sensation de subir les évènements mais plutôt de vivre avec.
« Réapprendre à vivre en intégrant de nouvelles habitudes »
Parmi les facteurs qui pèsent sans notre gestion du stress la sensation d’avoir le contrôle ou non sur les choses prime : le virus a envahi et confiné des millions de personnes partout dans le monde.
C’est un fait et à ce jour nous n’y pouvons rien à titre individuel.
Que nous reste-t-il alors ?
L’Histoire nous apprend que l’homme a toujours su rebondir, renaître de ses cendres, des guerres, famines et autres épidémies…
Pour les chanceux qui sont en bonne santé aujourd’hui c’est une occasion d’écrire un nouveau chapitre.
Que nous en soyons conscients ou non, nous gardons le contrôle sur nos réactions, sur nos pensées et sur la possibilité d’orienter notre esprit vers les nouvelles solutions qu’il nous reste à inventer pour vivre en tenant compte de ces nouvelles données sanitaires plutôt qu’uniquement à travers la peur du virus.
Que faire à compter d’aujourd’hui pour reprendre le cours de nos vies ?
Certes, cela exige de faire l’effort d’aller chercher du positif, de la créativité dans pareille situation.
Dur de se projeter me diront certains et pourtant, nombreux sont ceux qui l’ont déjà fait.
Quid de ces personnes qui ont sorti leurs machines à coudre pour fabriquer des masques, de ces entreprises qui ont complètement repensé leurs lignes de production pour fournir du matériel médical, de ces industriels qui se sont associés pour fournir des protections dignes de ce nom aux soignants toujours sur le front ?
Ne pas avoir d’autre choix que de se réinventer est finalement, dans ce cas de figure, une bonne chose car toute notre créativité est mise au service de solutions et/ou options à trouver pour réinventer le quotidien.
Des solutions qui ne nous auraient peut-être même pas effleuré l’esprit si nous avions pu rester dans nos routines.
Sortir de notre mode automatique habituel pour aller puiser dans nos capacités d’innovation et d’adaptation, voilà notre nouveau défi et la meilleure manière de (re)construire notre avenir, ensemble.
Faites confiance à votre créativité !